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FCF-Rétrovision 3
22 juillet 2009

Du balai !

Du balai

De nos jours, vous auriez entendu :  _ Casse toi ! Pauvre con !

Mais à l’époque, ce fut :

_ Ouste ! Du balai ! Va la retrouver ta Félicie.

_ Mais Fernande ! Je t’aime…

_ Et la Félicie ?

_... Aussi… mais c’est pour toi que je b…e, regarde.

_ Et pour cette trainée de Félicie ?

_ … … Aussi… Faut dire qu’elle au moins elle crache pas dessus ! Ou plutôt si, pensa Marcel et il se mit à sourire.

_ Et ça t’amuse, vieux cochon !

_ Tu veux que je pleure, peut-être ? N’y compta po, ma vieille. T’as jamais envie… Un jour c’est mal de tête, le lendemain j’ai mes bigoudis, l’autre c’est tes périodes… Enfin c’est jamais le moment…

_ T’es injuste !

_ T’as raison, y a qu’un jour où t’es d’accord et là faut-être au garde à vous et faire donner le canon ! Bilan 4 mômes qui sont à l’Assistance en 4 ans. Et t’en redemandes ?

_ Va donc fricotter avec ta morue… Va…

_ Mais Fernande ?

_ T’as qu’a t’en allo ! Vieux salop !

Rassurez-vous, cette scène, les habitants de la rue Pavée d’Andouilles, l’ont vécu maintes et maintes fois, au cours des six années que ce couple y passa avant d’aller en d’autres lieux.

Il faut vous dire que le Marcel savait y faire avec les dames accueillantes. Non celles aux amours tarifées qui sévissaient alors dans cette rue, mais la petite bourgeoise ou la bonne ménagère, bien propre sur elle. Ainsi, depuis quelques temps il vivait une ardente passion charnelle avec l’accorte Félicie Tation. Femme au foyer dont l’époux travaillait dans un élevage de chevaux. Son activité principale constituait à conduire le boute-en-train et à l’assister dans son travail. Mais celui-ci finit par déteindre sur lui au point qu’il délaissa sa femme qui commença à se dessécher au moment où elle rencontra Marcel. Celui-ci remplaça son mari Costa (1) dans ses loisirs jusqu’au jour où le fameux boute-en-train, réalisant qu’il était le dindon de la farce, se vengea en lui envoyant une ruade dans son intimité. Projeté en arrière sa tête heurta un crochet. Il n’eut pas le temps de souffrir. Le cheval l’avait envoyé ad patres.

Veuve, Félicie fut inconsolable et porta le deuil en public. Mais à la nuit tombée, Marcel venait la rejoindre et leurs frasques repartirent de plus belles. Au point que la Fernande dut lui rendre sa liberté.

_ Allez, Ouste ! Du balai !

(1) Costa Tation pour l’Etat-civil

3_501_GR01_Du_balais 3_501_GR02_Du_balais


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