Délire ! Vous avez écrit délire ?

On nage en plein délire… Quoique…

A Sion (Valais – CH), cet après midi du samedi 20 février. Le téléphone sonna soudain, la sortant de la rêverie dans laquelle elle était plongée. Elle saisit son portable et prit l’appel.

_ Oui, allo !

_ Line ?

_ Non, Sarah, pas Line !

_ Excusez…

_ Line, c’est ma sœur. Que lui vouliez-vous ?

_ A elle, rien, mais à vous …

_ Z’êtes pas bien ?

_ Si… heu… pour être franc, pas du tout même… Mais pas pour ce que vous croyez.

_ Mais j’ crois rien, moi. Si vous en veniez aux faits ?

_ Oui. Vous avez raison. Recommençons.

_ J’ vous écoute…

_ Ben, voila. J’aurais besoin de carburants.

_ Vous vous foutez de moi ?

_ Non ! Pas du tout. Bien au contraire.

_ Mais vous savez à qui vous parlez ?

_ Ben oui. A une des petites-filles de Mélusine Anchine (1), non ?

_ Exact.

_ Vous voyez !

_ Et alors ?

_ Alors, je sais que vous faites partie des gens d’Aires et qu’à ce titre vous vous êtes engagée à servir les autres membres.

_ Peut-être… Peut-être pas. C’est selon le besoin à satisfaire.

_ J’ vous l’ai déjà dit. Je cherche du carburant.

_ Parc’ q’ vous en avez plus ?

_ Ben non, sinon j’appellerais pas.

_ Et pourquoi vous en avez plus ?

_ Z’écoutez pas la radio ni regardez la télé ?

_ Si mais seulement les Suisses. Alors ?

_ Ben, les raffineries de Total sont en grève et il y a bientôt plus rien dans mes cuves.

_ Et qu’est-ce qu’ j’ viens faire la dedans ?

_ Du temps de votre grand-mère, j’aurais déjà le camion devant mes pompes.

_ Ah oui ? Vous êtes qui d’ailleurs ?

_ C’est vrai ça, j’ai même pas eu le temps de me présenter. Yves Lefort, du garage des frères Lefort (1)

_ J’vois, l’ancien pilote de trucks ?

_ Lui-même.

_ Alors, comme ça, vous n’avez plus de carburant ?

_ Exact, j’aurais besoin de gaz-oil de 95 sans plomb pour lundi prochain. C’est juste pour la flotte de mon frère et les voitures du garage.

_ Pas de problème, Yves, vous serez livré dans la journée de demain. Nous vous préviendrons de l’heure d’arrivée du camion.

Sur le coup des 17h00, le lendemain (Dimanche 21 février) la cour du garage Lefort fut envahie par des gens armés et cagoulés. Scène digne de nos polars télévisés.

Après s’être assurés que rien n’était suspect ils firent signes à deux vigiles de se poster à l’entrée alors qu’ils prenaient position aux angles du fond, vue imprenable sur la cour.

C’est alors qu’entra une première voiture noire avec quatre hommes à bord, tenant des armes automatiques sur leurs genoux. Elle fut suivie par un camion citerne et par une seconde voiture noire avec, elle aussi, quatre occupants armés.  Tous quittèrent les voitures pour se poster sur les toits environnants et protéger le remplissage des cuves du garage.

L’opération terminée ils regagnèrent les voitures et le convoi quitta le garage des Lefort.

_ Ben mon cochon, z’êtes sûrs d’en avoir fait assez ?

_ Vous vouliez du carburant ? Vous l’avez eu.

_ Du carburant, oui. Pas de l’or noir ! Et vous faites quoi pour les transports de fonds ?

_ Pourquoi ? Ça vous regarde ?

_ Non, mais j’ai cru me trouver devant le spectacle offert par l’arrivée ou le départ des transports d’euros à la Banque de France.

_ (1) cf. – fcfretrovision    1-602 – La Présidence de « Tourne vents »

_ (2) cf. – fcfretrovision2   2-114 - Sont forts les Lefort

                                      2-125 - Fric-Frac chez les Lefort

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