Trafic de H

C’est tombé comme un coup de foudre.

Pensez donc, c’était la une de FCF d’hier matin, et dès 5 heures sur les ondes de radio Vos Tours : Gros trafic de H dans la région.

Leur sang n’a fait qu’un tour. Et pour être sûr que le leur était toujours là, ils ont décidé de se regrouper à Piay en demandant l’aide des forces de l’ordre. En fait le garde municipal !

Z’avaient une trouille bleue, les possesseurs de H. Veulent pas le perdre. Faut dire que nombre d’entre eux ne font partie d’aucun clan. Alors si leur H venait à disparaître…

C’est curieux comme tout à coup, ce que l’on cachait jalousement aux regardx des autres, se trouve brutalement exposé à tous vents sur un coup de peur.

Parce que c’est bien un coup de trouille, de pétoche,  de les avoir à zéro ou qu’elles jouent des castagnettes. Enfin vous voyez ce que je veux dire… Pas un pour racheter l’autre. Il a fallu qu’un c.. se fasse pincer pour trafic de H dans le coin pour voir ressurgir certains démons que l’on croyait disparus à tout jamais. A le syndrome de la lessiveuse ! N’était point mort lui non plus.

Et cet étalage de H n’a pas attiré les gendarmes à la grande surprise des badauds ? Faut dire que samedi c’est jour de marché et que la rue est toujours envahie par les commerçants. Hier c’était juste un peu différent.

Y a juste le petit père du 27 qui s’inquiétait. Vous savez bien, celui qui habite au 27.  Qui monte la garde devant le pressier de la rue de la gare, pour pas rater ses miniatures. Eh bien lui, il avait peur pour que si des fois c’était un trafic de camions, la rue elle serait pas assez large !

Y m' fait penser au Maire de mézi-Lenay qui a fait rétrécir sa place publique pour les faire passer chez lui, faudrait pas qu’il écrive au maire de Piay pour qu’il pousse les murs… Z’avons point de comtesse à Piay, nous autres !

L’aura fallu l’arrivée de Gérard Manpassoif pour leur expliquer que le H en question c’était de la drogue et non des fourgonnettes.

_ Ah bon… C’étaient pas des haches qu’ils volaient ? S’écria le Baptiste, bucheron de son état ;

_ Non, pourquoi ?

_ Ben j’ai enterré toutes les miennes.

_ Alors, y aura pas de guerre ...

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