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FCF-Rétrovision 3
24 mai 2010

JADHOR, les salaisons Hortense Jadisse

JADHOR

Ah ces publicistes qui prennent des libertés avec l’Histoire ! Vous n’en connaissez point ?

Curieux, autant qu’étrange. En tout cas, j’en ai débusqué un.

A l’écouter les conserves de jambon JADHOR auraient des origines qui remonteraient aux guerres napoléoniennes. Vous avez bien lu ! Faut que je vous le narre. C’est assez croquignolet !

Nous sommes en 1809, la bataille de Wagram vient de se terminer par la victoire des troupes de Napoléon. C’est le moment que choisit l’intendance pour ravitailler la piétaille. C’est aussi le point de départ de la légende des conserves de jambon JADHOR. Je sais, je l’ai déjà écrit un peu plus haut. Mais comme tout slogan publicitaire, il faut le répéter pour que ça pénètre l’inconscient du lecteur. D’accord, mais comment ?

J’y viens, comme aimait à le dire Gérard Manpassoif qui se perdait toujours dans les détails. J’y viens.

Alors que Clément Jadisse, est parti rejoindre les troupes de Napoléon comme sapeur, laissant à sa femme Hortense le soin de faire tourner la ferme qu’ils exploitaient ensemble, celle-ci s’est mise en tête de nourrir son homme comme au pays. Aussi, lorsque c’est le moment, elle entreprend de tuer deux cochons et de confectionner de la charcuterie qu’elle lui enverra de temps en temps.

Et la conserve de jambon là-dedans ? On y arrive… On y arrive.

Donc, toujours d’après la légende Hortense Jadisse aurait envoyé ses jambons dans de petits tonnelets ayant contenu de la saumure, mais baignant dans du vin rouge. Lorsque Clément Jadisse put en réceptionner un, à la fin de la bataille de Wagram en juillet 1809, il en fit profiter ses compagnons d’armes qui se régalèrent.  Les restes de saumure encore dans le bois auraient transformé le vin en une sorte de Madère qui parfuma le jambon. Faut dire qu’après la bataille tout devait être bon à manger.

La nouvelle parvint quelques mois plus tard jusqu’à Hortense Jadisse qui, ayant la bosse du commerce, se mit en quête de nouveaux tonnelets et de cochons pour se lancer dans la conserve. Le succès fut d’abord localisé au régiment de son mari avant que l’Empereur ne s’en fit servir lui aussi.

C’est ainsi que les salaisons Hortense Jadisse connurent la renommée en 1815, juste avant Waterloo. Mais ce n’est qu’en 1951 qu’elles utilisèrent pour la première fois la marque JADHOR, contraction de JADisse HORtense pour commercialiser leurs produits.

Mais au fait, pourquoi raconter de telles sornettes, puisque ce n’est qu’une légende commerciale comme tant d’autres ? Ben, parce que leur PDG d’alors, en 1981, Maurice Deveaux du Pré Carré, qu’avait le melon, eut un jour la folie des grandeurs.

D’accord, outre le fait d’être le PDG de la S.N. des salaisons Hortense Jadisse, il était aussi le maire de Jessuy sur Piay, conseiller général du canton de Piay et longtemps adversaire malheureux de « Tourne vent » à la députation.

(cf. http://blog.ifrance.com/fcfretrovision/post/203296-602-la-presidence-de-tourne-vents).

Donc, Monsieur avait la grosse tête et  la vanité à fleur de peau. Au point qu’après la lecture de son magazine automobile favori, celui qui a longtemps était composé de deux grands cahiers imprimés sur papier journal. Oui, celui qui eut des problèmes avec Citroën avant le lancement de la DS.

Au point disais-je qu’il s’en alla voir son concessionnaire Talbot pour lui commander une Tagora Présidence.

_ Comment ça, elle ne sera pas produite ?

_ Non, je regrette fort, Monsieur Deveaux, faudra vous contenter d’un modèle classique.

_ Vous vous moquez !

_ Point du tout.

_ Je l’aurai quand même… Je l’aurai.

_ J’aimerais la voir si vous y parvenez.

_ Topez là.

Ce qui fut fait. Le concessionnaire réceptionna une Tagora SX qu’il s’empressa de livrer chez un sellier où un spécialiste en radio téléphonie installa le matériel idoine : radio, téléphone, télex et télévision, avant que l’intérieur soit entièrement recouvert de cuir premier choix.

Ainsi Maurice Deveaux du Pré Carré put se la péter grave dans son quartier.

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